La coplera argentine Mariana Carrizo se produit le 15 novembre prochain à l’Alhambra dans le cadre de notre Festival Les Nuits du Monde, consacré cette année à l’exploration des singularités de la voix. La chanteuse et compositrice ouvre un double concert qui explore les registres vocaux extrêmes sur une même scène.
Doña Ubenza, Chacho Echenique. Vidéoclip de Juan Manuel Costa (2015)
Mariana Carrizo est originaire de Salta, une province du Nord-Ouest argentin. Accompagnée par son tambour caja bagualera, Mariana mène depuis son adolescence une carrière de véritable artiste et tourne partout dans le monde. Depuis lors, elle chante des coplas et des bagualas, mêlant chant et déclamation. L’ornementation y tient une place importante, elle se caractérise notamment par le recours aux kenkos, les jeux de voix de tête qui s'apparentent au jodel. Ces derniers constituent plus largement un élément distinctif du chant traditionnel andin.
Mariana Carrizo consacre une bonne partie de ses concerts à des coplas et des bagualas traditionnelles de sa région natale. Elle interprète en outre ses propres compositions et accorde une large place à l'improvisation. Ses textes, poétiques mais néanmoins souvent engagés célèbrent particulièrement les droits des femmes. Dans ses couplets, elle entremêle chant et humour, parvenant à dire des vérités avec beaucoup de subtilités. « Je chante mes coplas pour que les femmes sachent qu’il ne faut pas rester silencieuses » dit-elle.
Cette année correspond au quinzième anniversaire de sa première production discographique, Libre y Dueña (2004) - sur le label Latitud Sur - qui donne aussi son nom à ses concerts dans le monde hispanophone. La thématique de la libertés des femmes, demeure bien entendu aujourd'hui encore d’actualité en Argentine comme dans le reste du monde.
Pour en savoir plus sur le parcours de Mariana Carrizo et son engagement pour les droits des femmes au sein de la tradition bagualera, visionnez l'entretien (en espagnol) qu’elle a accordé à l'émission argentine Fuera del silencio en avril dernier :
Fuera del Silencio, Mariana Carrizo. Interview par Gabriela Borrelli Azara. 19 avril 2019.
Katia Meylan
Cette année, Les Nuits du Monde, organisées par les Ateliers d'ethnomusicologie (ADEM) en collaboration avec la HEM, présentent quelques-uns des plus beaux récits de l'Histoire humaine, entre divertissement populaire et réflexion philosophique.
Katia Meylan
Dans l'imaginaire populaire, lorsque l'on pense à la Grèce, ce sont souvent l'Antiquité ou le sirtaki qui viennent à l'esprit. Fabrice Contri, directeur des Ateliers d'ethnomusicologie (ADEM), convie les musiques de ce pays le temps d'un festival en mars prochain, permettant ainsi de sortir du carcan des clichés et d'aller à la rencontre d'une culture pétrie d'influences diverses.
Mathieu Clavel
Depuis plusieurs années, les ADEM se sont associés avec l’agence Voyages & Culture, pour proposer des voyages originaux qui mêlent intimement découverte des patrimoines architectural, culturel et musical des pays visités. Du 26 septembre au 4 octobre 2021, un groupe de voyageurs curieux s’est glissé dans les pas de Belà Bartok, un des pères de l’ethnomusicologie, sous la houlette de Doinița, guide et interprète roumaine, et de Mathieu Clavel, complice de longue date des ADEM, musicien et pédagogue, passionné des traditions musicales du monde. Ce dernier signe dans les lignes qui suivent un sympathique témoignage de cette aventure roumaine.
Angela Mancipe
Le 12 décembre prochain, à l’Alhambra, le quintet Halkias-Kostas clôturera l’édition 2021 de notre festival Les Nuits du Monde. Le concert s’articulera autour de l’album Soul of Epirus, enregistré en 2019 par le clarinettiste Petroloukas Halkias et par le laoutiste Vasilis Kostas. Dans un entretien chaleureux et décontracté, Vasilis nous parle du processus d’enregistrement de cet album, un témoin du patrimoine musical d’Épire.
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