Photo : Duo Valla-Scuratti, Cegni, Lombardie
L’initiative musique aux fenêtres, qu’ont lancée à l’origine nos amis Italiens, est une magnifique façon de dépasser l’isolement et les barrières des balcons elles-mêmes. Elle se généralise de jour en jour, un peu partout, comme à Genève : les ADEM ne peuvent être que solidaires et résonner en sympathie avec toutes celles et tous ceux qui contribuent à lutter d'une façon ou d'une autre contre une crise sans précédent. Aussi s’associent-ils à cette fête sonore en invitant les musicien.ne.s qui œuvrent habituellement en leur sein (les professeur.e.s et leurs élèves, les artistes qui participent à leur activité) comme partout ailleurs, à se mettre à leur tour à jouer et à chanter aux fenêtres, en respectant bien évidemment les consignes sanitaires et en ne perturbant pas les moments de calme, nécessaires au repos de toutes et tous.
Rester chez soi, respecter le confinement, c’est aussi être amené à modifier son quotidien, je dirais accepter, et peut-être même retrouver, un autre rythme. Non pas forcément tendre à davantage de lenteur (même confiné.e.s, demeurons actif.ve.s !) mais aller plus en profondeur. Au-delà des inévitables privations.
Depuis plusieurs années, les musicien.ne.s doivent répondre à des sollicitations de plus en plus exigeantes et contraignantes, à une lourdeur bureaucratique, parfois aussi à une forme de diktat de la scène. On ne creuse plus. J’espère que ce temps de stress épidémique, et hélas de vache maigre pour les artistes, sera aussi celui d’une accalmie, d’un éloge de la profondeur : une invitation à prendre le temps de répéter, de cultiver un répertoire, des sonorités, de chercher de nouvelles postures face à certaines traditions. Aller vers l’autre en sonnant et en écoutant. Non pas simplement être des artistes mais, mieux peut-être, des artisans. Pour que la salle de concert redevienne ensuite un atelier ! Nous serons là pour vous soutenir quand vous ressortirez !
Sonnons aussi pour tous les personnels soignants !
Katia Meylan
Cette année, Les Nuits du Monde, organisées par les Ateliers d'ethnomusicologie (ADEM) en collaboration avec la HEM, présentent quelques-uns des plus beaux récits de l'Histoire humaine, entre divertissement populaire et réflexion philosophique.
Katia Meylan
Dans l'imaginaire populaire, lorsque l'on pense à la Grèce, ce sont souvent l'Antiquité ou le sirtaki qui viennent à l'esprit. Fabrice Contri, directeur des Ateliers d'ethnomusicologie (ADEM), convie les musiques de ce pays le temps d'un festival en mars prochain, permettant ainsi de sortir du carcan des clichés et d'aller à la rencontre d'une culture pétrie d'influences diverses.
Mathieu Clavel
Depuis plusieurs années, les ADEM se sont associés avec l’agence Voyages & Culture, pour proposer des voyages originaux qui mêlent intimement découverte des patrimoines architectural, culturel et musical des pays visités. Du 26 septembre au 4 octobre 2021, un groupe de voyageurs curieux s’est glissé dans les pas de Belà Bartok, un des pères de l’ethnomusicologie, sous la houlette de Doinița, guide et interprète roumaine, et de Mathieu Clavel, complice de longue date des ADEM, musicien et pédagogue, passionné des traditions musicales du monde. Ce dernier signe dans les lignes qui suivent un sympathique témoignage de cette aventure roumaine.
Angela Mancipe
Le 12 décembre prochain, à l’Alhambra, le quintet Halkias-Kostas clôturera l’édition 2021 de notre festival Les Nuits du Monde. Le concert s’articulera autour de l’album Soul of Epirus, enregistré en 2019 par le clarinettiste Petroloukas Halkias et par le laoutiste Vasilis Kostas. Dans un entretien chaleureux et décontracté, Vasilis nous parle du processus d’enregistrement de cet album, un témoin du patrimoine musical d’Épire.
Avec le soutien :