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#10 - Les Adem partenaires du Festival Badara

Sortir des murs | 25 mai 2021 | Fabrice Contri

Les Adem ont choisi de soutenir le festival BADARA. Cet évènement a lieu depuis 2016 à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) et se dédie à la promotion des musiques traditionnelles Burkinabé, plus largement d’Afrique de l’Ouest. Il s'est déroulé cette année du 17 au 22 mai et s'est décliné sous de multiples formes : concerts, conférences/démonstrations, jam session fruits des ateliers pratiques. Covid oblige, la plupart des événements de cette 6e édition ont été diffusés en streaming (direct et différé) sur la page Facebook et la chaîne Youtube du festival.

 

Aboubacar Djiga alias PAPA leader du groupe Kundé Blues(Aboubacar Djiga alias PAPA, leader du groupe Kundé Blues)

 

Par Fabrice Contri, Directeur des ADEM

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Plus que jamais, l’équipe des Adem s’engage à soutenir le spectacle vivant à Genève et ailleurs, y compris à travers les outils du monde virtuel. Ceux-ci nous ont permis depuis le printemps 2020 de pallier les difficultés engendrées par la crise sanitaire, et ils ont ouvert – au-delà du Covid – de nouveaux espaces de diffusion. Ainsi avons-nous programmé un festival depuis la Grèce lors de notre dernier cycle d’hiver. Cette fois, nous avons  collaboré avec des artistes qui se sont exprimés depuis le Burkina Faso. Cet engagement par le biais du monde du streaming se fait artistique et plus largement humain, il convient notamment de ne pas oublier que tous les pays ne demeurent pas égaux face à la crise sanitaire, et plus encore économique…

Les Adem ont choisi de soutenir le FESTIVAL BADARA, sous l’ardent patronage de Koto Brawa, musicien burkinabé. Cet évènement a lieu depuis 2016 à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) et se dédie à la promotion des musiques traditionnelles Burkinabé, plus largement d’Afrique de l’Ouest. Il s'est déroulé cette année du 17 au 22 mai et s'est décliné sous de multiples formes : concerts, conférences/démonstrations, jam session fruits des ateliers pratiques. Cette 6e édition a mis particulièrement en valeur des traditions rares, parfois en voie de disparition - puisqu’il en est hélas de la diversité culturelle du monde comme de sa biodiversité... Et pourtant, que d’inventivité et de créativité de la part des artistes du festival Badara, qui ne cessent d’actualiser leur savoir et ainsi de le maintenir vivant. Pour la plupart facteurs de leurs propres instruments – en Afrique chaque instrument possède sa voix, son identité singulière –, ils conversent avec eux avec une connivence et une liberté qui ne peuvent que fasciner leur auditoire, qu’il soit spécialiste, initié ou néophyte.

Intitulé cette année, avec une saine ironie, Com’back home, le festival a fait un usage exceptionnel du streaming (direct et différé). Dans un souci de faire mieux comprendre et surtout ressentir ces musiques, les Adem ont pris le parti de mettre l’accent sur des présentations/démonstrations (d’une durée de 30 à 45 min.) lors desquelles des musicien.ne.s  vous invitent « comme à la maison » grâce à la « com » virtuelle afin de tout partager avec vous, ou presque, de leur passion pour les musiques qui les animent… Mille et un secrets qui vous sont dévoilés avec verve et générosité.

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Kôto Brawa, le créateur du festival Badara

Percussionniste, batteur, et chanteur, Kambou Brahima - dit Kôto - est né et a grandi à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso), sa principale « muse ». Installé en France depuis 2007, il ne cesse de défendre les musiques de sa région natale, qui dépassent les strictes et récentes frontières politiques du Burkina Faso. L’Afrique de l’Ouest, et plus exactement l’aire mandingue, constituent son véritable berceau. Soucieux d’en préserver les traditions, non pas en les enfermant dans un musée mais en les maintenant vivantes à travers les gens qui les jouent et les transmettent de génération en génération, il consacre une grande partie de son temps, de son énergie – et de son budget personnel ! – à faire se rencontrer « chez lui », à Bobo, les détenteurs des chants, des musiques instrumentales, des contes et des divers récits de ce vaste « pays ». C’est bien là la véritable mission du festival Badara (« au bord de l’eau ») qu’il a créé en 2016. Si l’eau apparaît comme un trésor rare au Burkina, les musiques que Kôto aime le sont tout autant, comme les gens qui les pratiquent. Badara constitue ainsi une source à laquelle s’abreuver : avec Kôto, les Adem souhaitent qu’elle ne se tarisse pas.

Pour en savoir davantage sur Kôto : https://www.lexpressdufaso-bf.com/rencontre-avec-kambou-brahima-dit-koto-brawa-artiste-musicien/

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Rendez-vous sur la page Facebook et la chaîne Youtube du Festival BADARA pour revivre en streaming ses multiples rendez-vous. Des contenus additionnels, qui n'ont pas pu être diffusés en direct, seront postés prochainement sur la chaîne Youtube du festival.

 

 

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