Photo : Hardingfele, violon traditionnel norvégien, Fabrice Contri
En cette période covidienne, nos sociétés ont eu parfois tendance à délaisser ces grand.e.s porteur.se.s de rêves et d'évasion que sont les artistes. La musique a dû un temps se réfugier entre les murs des immeubles et des maisons... Elle a néanmoins continué de sonner, aux fenêtres et aux balcons d'abord, puis dans les rues, et bien entendu sur le Web et les réseaux sociaux, prouvant - s'il en était besoin - sa nécessité existentielle.
Bien vivre ne serait-il pas avant tout bien écouter ?
Rêve et évasion... Au plus fort de la crise sanitaire, les ADEM sont restés attentifs et actifs : en organisant des concerts radiodiffusés « Les Jardins des Adem » ; en tenant en éveil leurs fidèles spectateur.rice.s et lecteur.rice.s (série « sortir des murs » sur Ethnospheres magazine) ; en demeurant en contact avec les enseignant.e.s qui partagent leur passion au sein des locaux de l'association ; en s’efforçant d’atténuer les conséquences financières des reports et annulations sur le budget des artistes. Diverses activités pédagogiques ont repris dès la mi-juin, afin de préparer avec espoir et enthousiasme la rentrée.
Le temps du retour, de la réappropriation et des retrouvailles est enfin là.
Réveil patient et nécessairement prudent, mais moment de renouveau tout de même que Genève et les ADEM souhaitent vous faire vivre en vous amenant à vagabonder musicalement au-delà des frontières, malgré toutes les contraintes ambiantes. Notes de partage et de fête, notes méditatives, car il convient aussi de nous demander comment renaître. Aux quatre coins du monde, la musique a toujours su inventer et livrer de merveilleuses réponses aux multiples questions qui nous animent. Nul doute que les musicien.ne.s, danseur.se.s, comédien.ne.s, vidéastes etc. invité.e.s par les ADEM lors de cette nouvelle saison sauront combler nos attentes. Plus que jamais il importe pour une structure culturelle comme la nôtre de les soutenir en leur permettant d'offrir mille et une opportunités d'échange, au cœur de notre Cité.
Consultez notre site, visitez nos pages Facebook et Instagram, regardez nos affiches, lisez nos brochures et flyers et… n’hésitez pas à vous rendre dans les différents lieux genevois où se déclinera notre saison 2020-2021 (Alhambra, AMR, MEG, Temple Saint-Gervais, les Salons etc.) ! Festivals (d’automne et d’hiver), Vendredis de l’ethno, concerts ponctuels, stages, cours réguliers, retransmissions radiophoniques… nous veillerons à votre plaisir comme à votre sécurité.
Sortons, soutenons la Culture !
Fabrice Contri
Fabrice Contri
Confronté à une crise sanitaire qui s'installe dans la durée, les Adem ont choisi d’emprunter la voie d’une diffusion numérique en "streaming" pour leur festival d’hiver 2021 Μousiki ! Musiques et danses de Grèce. Intermédiaire précieux entre notre structure, les artistes et le public, le numérique nous permet, envers et contre tout, de maintenir des liens sociaux et même d’en créer de nouveaux. Tout en reconnaissant le potentiel du numérique, et la place grandissante qu'il est amené à prendre dans nos activités, cet article s'efforce de rappeler en quoi la captation et la diffusion de concerts par le prisme des outils multimédias ne peut être qu’accessoires dans le domaine qui est le nôtre, celui des musiques et danses du monde.
Alexis Toubhantz
L’été dernier, Ethnosphères magazine est allé à la rencontre de Tassilo Jüdt, auteur de l’identité graphique des ADEM depuis 2009. Celui-ci nous a reçu dans son atelier de Veyey, sur la Riviera vaudoise, une pièce lumineuse et chaleureuse, à son image. Retranscription d’une conversation riche et animée, autour de son parcours personnel, son métier de graphiste-illustrateur et la relation féconde qu’il a tissée avec les ADEM depuis près de 12 ans.
Angela Mancipe
À l’occasion de la parution de l’édition 33 des Cahiers d’ethnomusicologie, dont le dossier thématique se penche sur les rapports entre musique, agressivité et conflit, Ethnosphères magazine vous propose un avant-goût de ce nouvel opus, qui illustre la multiplicité de regards qu’ouvre un tel sujet et la contemporanéité de ses problématiques.
Photo : Sisa Calapi
Ana Maria Villamizar
Le trio Barlovento est composé des jeunes et talentueux musiciens Josefa Silva, Jorge Pacheco et Paloma Martin. Il était au menu de l’émission Zanzibar sur l’antenne de la RTS-Espace 2 le 15 janvier 2021. La conversation qui suit est le fruit d’une entrevue sympathique avec Jorge et Josefa, fondateurs de Barlovento, par une journée ensoleillée du mois d’octobre dernier sur la plaine de Plainpalais à Genève. Dans les lignes qui suivent, Jorge et Paloma nous transmettent leur vision de la musique populaire latino-américaine et nous font part de leur conviction du pouvoir fédérateur de la musique.