Photo : Duo Valla-Scuratti, Cegni, Lombardie
L’initiative musique aux fenêtres, qu’ont lancée à l’origine nos amis Italiens, est une magnifique façon de dépasser l’isolement et les barrières des balcons elles-mêmes. Elle se généralise de jour en jour, un peu partout, comme à Genève : les ADEM ne peuvent être que solidaires et résonner en sympathie avec toutes celles et tous ceux qui contribuent à lutter d'une façon ou d'une autre contre une crise sans précédent. Aussi s’associent-ils à cette fête sonore en invitant les musicien.ne.s qui œuvrent habituellement en leur sein (les professeur.e.s et leurs élèves, les artistes qui participent à leur activité) comme partout ailleurs, à se mettre à leur tour à jouer et à chanter aux fenêtres, en respectant bien évidemment les consignes sanitaires et en ne perturbant pas les moments de calme, nécessaires au repos de toutes et tous.
Rester chez soi, respecter le confinement, c’est aussi être amené à modifier son quotidien, je dirais accepter, et peut-être même retrouver, un autre rythme. Non pas forcément tendre à davantage de lenteur (même confiné.e.s, demeurons actif.ve.s !) mais aller plus en profondeur. Au-delà des inévitables privations.
Depuis plusieurs années, les musicien.ne.s doivent répondre à des sollicitations de plus en plus exigeantes et contraignantes, à une lourdeur bureaucratique, parfois aussi à une forme de diktat de la scène. On ne creuse plus. J’espère que ce temps de stress épidémique, et hélas de vache maigre pour les artistes, sera aussi celui d’une accalmie, d’un éloge de la profondeur : une invitation à prendre le temps de répéter, de cultiver un répertoire, des sonorités, de chercher de nouvelles postures face à certaines traditions. Aller vers l’autre en sonnant et en écoutant. Non pas simplement être des artistes mais, mieux peut-être, des artisans. Pour que la salle de concert redevienne ensuite un atelier ! Nous serons là pour vous soutenir quand vous ressortirez !
Sonnons aussi pour tous les personnels soignants !
Ana Maria Villamizar
Le trio Barlovento est composé des jeunes et talentueux musiciens Josefa Silva, Jorge Pacheco et Paloma Martin. Il était au menu de l’émission Zanzibar sur l’antenne de la RTS-Espace 2 le 15 janvier 2021. La conversation qui suit est le fruit d’une entrevue sympathique avec Jorge et Josefa, fondateurs de Barlovento, par une journée ensoleillée du mois d’octobre dernier sur la plaine de Plainpalais à Genève. Dans les lignes qui suivent, Jorge et Paloma nous transmettent leur vision de la musique populaire latino-américaine et nous font part de leur conviction du pouvoir fédérateur de la musique.
Fabrice Contri
En ces temps de disette culturelle, l’équipe des Adem reste active et s’efforce à construire l'avenir, en espérant que cette deuxième vague de l’épidémie s’achève au plus vite et ne laisse pour seules traces que de belles idées, sources de rencontres nouvelles et de création. Une période de veille donc, non pas d’assoupissement...
Angela Mancipe
La situation sanitaire liée à l’épidémie de la Covid-19 a amené beaucoup de métiers à se restructurer. L’enseignement musical au sein des ADEM n’a pas fait exception : plusieurs de nos professeur.e.s ont mis en place des cours à distance, ce qui a impliqué un grand investissement technique et personnel. Ethnosphères Magazine partage avec vous le témoignage de trois d’entre eux.elles et le bilan qu’ils.elles tirent de cette expérience.
Fabrice Contri
« Australien d’origine hongroise, diplômé de l’Université de Melbourne VCA avec un Bachelor en Danse, József Trefeli travaille trois ans en Australie puis intègre la Compagnie de danse Alias en 1996 à Genève. En 2005 József fonde sa propre compagnie pour une commande chorégraphique de l’Association pour la Danse Contemporaine (ADC) à Genève. » Particulièrement actif dans le domaine pédagogique, il enseigne notamment aux ADEM, au sein du groupe Pannonia, la danse traditionnelle du pays de ses origines...